Une association courageuse qui travaille depuis 1978 !
Histoire unique aussi de courage et de ténacité : l'Association de sauvagarde et d'animation du Château de Bon Repos (ACBR), créée en 1978 poursuit son travail bénévole depuis plus de 40 ans pour sauver, restaurer, faire des recherches historiques, animer et créer des spectacles en ce lieu, avec l'aide des collectivités territoriales, notamment la mairie de Jarrie et le conseil général de l'isère. Ces militants bénévoles méritent d'être connus et encouragés !
Genèse de l'Association de sauvegarde et d'animation du château de Bon Repos Jarrie
Après la chute de son toit, en 1917... personne ne s'intéresse plus, désormais, au château de Bon Repos. Propriété privée, intégré à la ferme attenante du domaine, il sert de remises diverses pour le fermier, dans ses bouts de pièces restées en état et dans ses caves. Il est régulièrement pillé pour ses restes de poutres, ses ferronneries, ses belles pierres d'angles ou tout simplement ses galets... Les fresques qu'il abritait encore sont dégradées rapidement et de multiples graffitis s'y rajoutent. Les enfants viennent y tenter l'aventure et les amoureux s'y réfugient, au risque de nombreux dangers d'écroulements ! Personne ne lève le nez vers ce château pour dire : mais quelle misère de ne pas sauver un tel vestige du passé !
En 1963, un habitant de Jarrie, Georges Vivier, un précurseur, un visionnaire, remarque enfin ce château et tente une démarche auprès de l'émission de Télévision d'alors « Chefs d'œuvre en péril » pour essayer de faire passer le château à l'émission et de le faire classer comme «Monument historique». Parallèlement, il organise une première animation publique, un corso, avec les jeunes de Basse-Jarrie (embryon de la future M.J.C. Maison des Jeunes et de la Culture) corso dans lequel un des chars met en valeur le château de Bon Repos, en 1966.
En 1964, une équipe d'amis cinéastes amateurs de Haute-Jarrie (autour de Pierre et Irène Coing-Boyat, nouveaux habitants venus de Seyssinet-Pariset, et immédiatement fondateurs d'une chorale et d'un nouveau Foyer des jeunes autour de la Paroisse catholique) tourne sur une idée d'Achille Eliopoulos et avec ses compétences de photographe, un amusant et talentueux film « Le fantôme aux trousses » qui a pour décor le château. Cette équipe pense à faire quelque chose pour sauver la bâtisse.
De 1971 à 1977, Yvette Virot, élue maire de la commune, se préoccupe activement de ce château, et en réussit l'achat par la commune pour le Franc symbolique en 1976…
La même année (1976) Pierre Garcia de la Rosa est nommé, par la même municipalité d'Yvette Virot, directeur de la M.J.C de Jarrie, fondée en 1966, à la suite du corso de Georges Vivier. En 1977, il émet l'idée de créer une animation nouvelle sur le thème du château de Bon Repos.
François Giroud, membre du bureau de la M.J.C., et professionnellement en formation de Conseiller Technique et Pédagogique à la Direction de la Jeunesse et des Sports de Grenoble, doit réaliser une expérience pratique d'animation de terrain pour le D.E.C.E.P. (Diplôme d'Etat de Conseiller d’Education Populaire) Il choisit pour thème la constitution d’une association de sauvegarde et d'animation autour d'un élément du patrimoine historique local. Ce travail abouti à un mémoire et à la création de l'association de Bon Repos le 15 mai 1978, qui sera naturellement présidée par Yvette Virot, libérée depuis un an de ses fonctions de maire...
En 1979, un collègue de travail de François Giroud, Patrice Linard, Assistant de jeunesse et d’éducation populaire (A.J.E.P.) lui demande de lancer avec lui une opération d'animation BON REPOS 80 qui aboutira, en juin 1980, au PREMIER GRAND SPECTACLE DE THEATRE EN PLEIN AIR, à Bon Repos, D'AZUR ET D'ARGENT !
Patrice Linard, Daniel Dumas (un metteur en scène invité sur le spectacle) et François Giroud ouvrent ainsi la période des « grands spectacles » de la décennie 80 à Bon Repos, qui sont aussi des stages de réalisation financés par le Ministère de la Jeunesse et des Sports.