Au moment où Martin fait son testament, son frère cadet Jean, qui est l'héritier universel de Martin, épouse en 1530 demoiselle Jeanne Flotte de Jarjayes, fille de Jean et de Catherine de la Villette, et qui était veuve de Michel Richiere (ou Richier) seigneur de Montgardin, dont elle avait une fille, Catherine de Richieres. Son testament cite son contrat de mariage du 24 avril 1542 ! (est-ce une mauvaise lecture de la date ?).
Ce Jean était écuyer, seigneur de Bon Repos et Saint-Martin d'Hères. En 1535 il avait un fils naturel, Jean également, dit Bessanson ("feu" en 1556) qui avait été nourri pendant 15 ans par sa tante Humberte Armuet mariée à Antoine de Chaponnay. Un procès opposait en 1550 François de Paviot et Jacques son frère, à Jean Armuet au sujet de ce fils naturel de Jean, sans doute à cause d'un héritage de ce qui pouvait revenir à la famille de Paviot, dont Antoine avait épousé Guigonne de Chaponnay, la fille d'Humberte Armuet qui semble décédée à cette date. Jean Armuet fils est encore cité, écuyer lui aussi, en 1554 ; il semble défunt en 1556, alors que son père meurt en 1563 après avoir fait son testament , ce qui semble faux, et bien que soit cité un testament de Jean Armuet en 1585.
Jean Armuet le père a eu dit-on de grands emplois dans le parti catholique pendant les guerres de religion. Il fut en effet gouverneur d'Embrun , en 1567 avant son fils semble t’il. Dans les mentions que l'on a de lui, on trouve des reconnaissance, des louages et autres sur ses biens à Brié, à Eybens, à Herbeys, à La Mure (les moulins de Bonrepos sur la Jonche), à Risset et bien sûr à Jarrie. Un livre de reconnaissances en 1550, comportant 656 feuillets, est cité dans un inventaire de 1720 des Archives de Pin. Il fut témoin au contrat de mariage de Jacques de Paviot en 1556. Sa femme Jeanne Flotte était fille de Jean, seigneur de Jarjayes, et elle vécut encore longtemps à Bon Repos (et à Grenoble), car elle teste en 1586 le 11 août à Bon Repos et meurt sans doute cette année. Dans les archives de Pin se trouve une lettre de sa main, à son fils Louis à Embrun, où elle lui parle d'affaires le concernant. Jean laisse à sa femme, par son testament, "les deux chambres de sa maison de Grenoble estant en la rue de St.André."
Jean eut avec Jeanne Flotte des enfants cités dans son testament fait à Bon Repos le 21 novembre 1563 : - Hugues, à qui son père lègue la seigneurie de St.Martin d'Hères et qui meurt en 1570 à La Mure, pendant la guerre contre les protestants ; - Ce Laurent, écuyer, dont la mère Jeanne Flotte, veuve, est tutrice encore en 1566, "fils pupil et legatayre de son feu père en cest endroict. Au moien de quoy au jourdhuy ladite Dame de Bonrepoz sa mère et tutrice agist. " mort sans enfants, il vivait en 1567 selon des reconnaissances sur des pièces de terre à Varces par une dame de Fontanieu, mais était "feu" en 1586 au testament de sa mère Jeanne Flotte ; - Marguerite qui s'est mariée en 1570 avec François de Viennois (qui teste en 1586 ?, Allard R80), fils de Bertrand et de Claude de Comboursier, sieur d'Ambel et de Visan, qui avait beaucoup de biens dans l'Oisans et à Vizille, dont l'hôtel particulier qui est devenu la mairie de Vizille en 1818. Leur fille Jeanne de Viennois épousera en 1592 Octavien de Paviot, de Vaulnaveys ; - et surtout Louis, héritier universel de son père, et dont on sait beaucoup plus de choses.